Voici quelques informations concernant le Messie de Haendel
Oratorio de Georg Friederich HAENDEL Halle en 1685- Londres en 1759.
Un oratorio est une œuvre lyrique dramatique représentée sans mise en scène, ni costumes, ni décors. Généralement composé pour voix solistes, chœur et orchestre symphonique, avec parfois un narrateur, son sujet est le plus souvent religieux (épisode extrait de la Bible ou des Évangiles, de la vie du Christ ou d’un(e) saint(e)… ). Il peut être aussi profane (héros mythologique, sujet historique, hymne à la nature… L'oratorio comprend généralement une ouverture, des récitatifs, des airs et des chœurs.
C’est du XVIIIe siècle que datent les plus éclatantes réussites du genre, celles auxquelles le nom de l’oratorio est le plus fréquemment associé : la Passion selon saint Matthieu de Bach (1729), le Messie de Haendel (1742) et La Création de Haydn (1798). De façon générale, l’oratorio connaît son âge d’or entre la fin du XVIIe siècle et le début du XIXe siècle.
Le Messie est incontestablement l’oratorio le plus connu de Haendel. Composé en 1741 à Londres, il connut un succès immédiat lors de sa première représentation en 1742. Cet oratorio raconte les grands épisodes de la vie du Christ, de sa naissance jusqu’à sa mort. À partir de 1750, l’oratorio est joué au bénéfice du Foundling Hospital, dans la chapelle de cette institution de bienfaisance, et repris chaque année en ce lieu. Haendel le dirigea 36 fois de son vivant et reversa les bénéfices de chacune des représentations.
Bien que le Messie relate toute la vie de Jésus, il est de tradition aujourd’hui, d’interpréter cette œuvre pendant de le temps de l’Avent alors qu’elle était destinée, à l’origine, à être jouée durant la période de Pâques. En raison de la longueur de l’œuvre, il est rare d’entendre l’intégralité en concert, et les chefs d’orchestre sélectionnent généralement qu’une partie selon le calendrier liturgique du moment.
Divisée en 3 parties, le Messie débute avec la prophétie de l’Incarnation, l’Annonciation et la Nativité. La seconde partie s’attache aux épisodes de la Passion, de la Résurrection et l’Ascension. Enfin, la dernière partie, plus courte, développe une réflexion sur le rôle rédempteur du Christ.
Comme à son habitude, Haendel délivre à sa musique une véritable théâtralité ce qui donne l’impression d’écouter davantage un opéra qu’un oratorio sacré. Abondance des chœurs, orchestration fournie, on est loin d’une oeuvre austère propre à la méditation. En 1743, une cabale de dévots va s’abattre sur le compositeur. L’œuvre est critiquée, considérée comme trop extravagante, et donc trop éloignée du recueillement auquel on devrait s’attendre.
Aujourd’hui, Haendel a pris sa revanche puisqu’il s’agit de l’oeuvre la plus interprétée et la plus célèbre parmi la multitude d’autres oratorios qu’il a composé.